Les éco-délégués collégiens investis dans le projet de végétalisation de la cour ont rencontré l’association La Digitale à Saint-Lizier pour une promenade guidée.

Une terrasse avec des allées de gravillons, des plates-bandes de terre où sont semés et plantés divers végétaux, certains en fleurs, d’autres grimpant agilement sur des armatures discrètes. Une arrivée d'eau, un arrosoir, un banc de pierre… Le jardin de l’Hôtel Dieu de Saint-Lizier fait partie des jardins qui portent la sagesse de ceux qui s’en occupent.

Sorti des friches il y a plus de dix ans, le jardin régénéré, sourit à nouveau à Françoise, Pierrot et Bénédicte pendant qu’ils œuvrent à la résistance de ses buis japonais, à la taille des arbustes, aux parfums des roses, aux couleurs, à la variété de ses plantes médicinales. L’olivier salue sur le passage du Chemin de Saint-Jacques ; les palmiers sans rechigner se sont hissés tout en haut pour recevoir les visiteurs. Le projet des premiers temps a été adapté aux besoins, aux dispositions et aux envies du moment, se faisant ainsi l’expression des émotions partagées avec la nature proche, des époques, du changement climatique.

Chacun joue son rôle dans un jardin car les activités arrivent à contenter tout le monde : la plantation, l’entretien, l’arrosage… La pratique du jardinage s’adapte aux espaces, aux outils, aux temps, aux forces dont chacun dispose. Elle interfère avec nos savoir-faire et notre savoir-être. Pierrot agrémente la visite de sciences et d’histoires : dans le passé, le buis centenaire des forêts de l’Estélas aura servi à faire des boules de billard. En réalité, créer un jardin revient à imaginer des devenirs.

La pluie s’accélère. « Il ne fait pas toujours beau dans un jardin, nous nous protégerons sous l’avant-toit de l’Hôtel Dieu », avait dit Françoise au téléphone, pressée de partager leur amour pour le jardin avec les élèves.